VÉRO LEDUC
Artiste multidisciplinaire, Véro Leduc est originaire de Tiohtià:ke | Mooniyang | Montréal et vit depuis 2021 à Morin-Heights, où elle crée dans son studio, tout en menant divers projets au Québec et à l’international. Ses pratiques principales sont la vidéo, la peinture, la performance et les musiques sourdes.
Formée en arts de façon autodidacte, plusieurs postures forgent sa démarche artistique, dont celle de la déconstruction, qu'on pourrait définir brièvement comme une pratique issue d’une posture critique visant à comprendre – voire démontrer – la construction sociale d'une façon de faire ou d'un point de vue. En remettant en question les fondements de constructions dominantes, la déconstruction lui permet d’explorer d’autres façons de considérer le monde et d’innover dans sa pratique artistique. Plusieurs thèmes traversent son travail, comme celui de la sourditude (le fait de vivre comme personne sourde) et le devenir (ces possibles qui se dressent à l’horizon de nos rêves de transformation individuelle et collective).
Depuis 2004, ses œuvres sont présentées en Amérique du Nord et à l’international : en Colombie, en Côte d’Ivoire, au Mexique, au Portugal et au Japon. En 2023, elle a reçu le premier prix Akimoto Yuji Award à l’exposition Diversity in the Arts au Japon, suite à une sélection internationale parmi 2250 œuvres.
Véro est aussi professeure à la faculté de communication de l’Université du Québec à Montréal, où elle enseigne au programme Handicap et sourditude, qu'elle a co-fondé, ainsi qu’au programme d’action culturelle. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d'équité culturelle, ses travaux portent notamment sur les pratiques artistiques des personnes de la diversité capacitaire (personnes sourdes, handicapées, neurodivergentes et psychodivergentes), les musiques sourdes et les pratiques d'équité culturelle. En 2020, elle a reçu la médaille de la gouverneure générale du Canada pour son travail méritoire visant à briser les barrières de l’exclusion sociale et à renforcer l’accessibilité à l’université et à la culture pour les personnes sourdes et malentendantes.
Ses projets et ses pratiques s’articulent à travers des démarches de recherche-création et des perspectives critiques, féministes, queer, intersectionnelles, crip et sourdes.